samedi 21 mars 2020 à 14h

Arpentage : livre à choisir sur place avec les participant·e·s :

L'Atelier des coopératives d'habitants (Atcoop), vous propose un Arpentage. Choix à effectuer avec les participant·e·s parmi ces trois livres : « La poétique de l'espace » Gaston Bachelard , « La propriété de la Terre » Sarah Vanuxem ou « Au-delà de la propriété » Benoît Borrits.

Places limitées. Réservation Obligatoire : contexact@atcoexop.org

L'Arpentage :
Lire un livre - un texte en peu de temps et collectivement. Permettre à un groupe d'acquérir des savoirs communs, de s'approprier des références communes… Il s'agit de se partager la lecture d'un texte ou d'un livre. Chacun·e, ou par 2 ou 3, est chargé de lire une partie du livre, puis de le présenter au groupe. L'arpentage ne remplace pas une lecture individuelle, mais permet au groupe de débattre du livre et de son sujet.

La poétique de l'espace (Philosophe) : Le philosophe présente son interprétation du concept d'espace en philosophie.

« Nous voulons examiner des images bien simples, les images de l'espace heureux. L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination. Sans cesse l'imagination imagine et s'enrichit de nouvelles images. C'est cette richesse d'être imaginé que nous voudrions explorer. »

La propriété de la Terre (Droit) : Contre la doctrine dominante, Sarah Vanuxem démontre dans cet ouvrage que la propriété ne peut pas être conçue comme ce « pouvoir souverain d'un individu sur les choses ».

Même dans le droit moderne, dans le code civil lui-même, dans ses racines romaines et médiévales, la propriété est prise dans la communauté - les choses sont enracinées dans le commun.

En montrant qu'il est possible d'accorder des droits aux lieux, Sarah Vanuxem permet de sortir, de l'intérieur même de notre droit, de la conception occidentale moderne - et de faire converger nos héritages juridiques avec les perspectives éco-féministes et indigènes les plus radicales.

Au-delà de la propriété (Économie) : « À partir d'une enquête sur le mouvement coopératif, les diverses approches de la propriété collective au XIXe siècle, l'étatisation soviétique, la socialisation espagnole de 1936 et la tentative de correction autogestionnaire des communistes yougoslaves, ce livre propose de penser un au-delà à la propriété productive, qu'elle soit privée/capitaliste ou collective.

Il montre que, jusqu'ici, deux grandes formes de propriété collective ont été expérimentées : la coopérative et l'étatisation des moyens de production.

Dans la première, le capital, même second, tend à reprendre le dessus en cas de succès de l'entreprise. Dans la seconde, elle induit une concentration du pouvoir excluant ceux au nom de qui elle a été réalisée. Ces échecs sont inhérents à la notion même de propriété : excluante et centralisatrice par nature. Même collective, une propriété reste un instrument d'oppression.

Le XXe siècle a été porteur d'innovations qui permettent d'envisager la disparition de la notion de propriété productive : les cotisations sociales, car elles contestent le régime de la propriété par l'imposition de règles de distribution des revenus, et le financement des actifs des entreprises par endettement, car il ouvre la voie à la disparition des fonds propres.

Le prolongement de ces innovations permet de relativiser la notion même de propriété et d'envisager que travailleurs et usagers d'une unité de production puissent avoir sur elle un droit de codirection.

L'unité productive devient ainsi un commun à côté d'autres communs assurant des tâches de financement des actifs, de mutualisation des investissements, de redistribution et de péréquation des revenus. C'est l'articulation de ces différents communs qui permet d'envisager la disparition totale de la propriété productive. »

Source : message reçu le 26 février 15h