vendredi 19 mars 2010 à 18h
Soirée “Halte à la biopiraterie”
organisée par ICRA Bordeaux
18h / Biodiversité : état des lieux
A l'heure où la disparition des espèces s'accélère dramatiquement du fait des activités humaines, les populations des pays industrialisés commencent à prendre conscience de l'urgence écologique et à se tourner vers un mode de vie plus éthique. Malheureusement la volonté politique n'est pas au rendez vous en ce qui concerne l'écologie, comme on a pu le voir lors du
sommet de Copenhague, qui n'a pas satisfait les attentes en faveur d'un accord multilatéral contraignant, et un capitalisme vert se développe.
Dans un premier temps, nous aborderons la perte de diversité biologique, à Bordeaux et en Occident, par une approche Ethnobotanique,
avec la projection du film "L'Angélique et le ragondin", en présence de son réalisateur Olivier Sigaut.
Nous parlerons ensuite de la perte de diversité dans l'agriculture, conséquence de la privatisation des semences, de la dépendance organisée par la vente de variétés non reproductibles (hybrides F1), de l'élaboration en France du
Catalogue National, et des normes du Codex Alimentaire en Europe. Ici aussi on saccage notre Ecosystème !
Puis Mathilde Lemarie nous emmènera en pays exotiques afin de déterminer les enjeux de la biodiversité dans les zones tropicales, et les problèmes auxquels font face les communautés locales.
Nous terminerons en compagnie des Z'A.M.I.S. de Madagascar et de l'océan Indien, qui expliqueront la perte de la biodiversité sur ce territoire et les impacts sociaux et culturels que cela provoque.
20h / La biopiraterie : qu'est ce que c'est?
Le système des brevets, reconnu et légitimé sur la scène internationale, permet aux industriels d'obtenir des droits de propriété industrielle sur les plantes et leurs usages. Cependant certaines plantes, techniques et principes actifs ont été découverts et améliorés par les peuples autochtones. Ceux-ci, non seulement ne tirent aucun profit de cette exploitation commerciale,
mais se retrouvent contraints de payer des royalties aux détenteurs quand ils commercialisent leurs produits dans la zone où ce brevet s'applique. Le déséquilibre organisé par les grandes puissances et le vide juridique permettent aux multinationales de piller les ressources des communautés locales qui n'ont pas les moyens technologiques, économiques et juridiques pour
lutter contre cette prédation. De plus, les communautés locales voient à cause de cette demande industrielle de produits naturels leurs modes de vie transformés, avec des dégâts écologiques, sociaux et culturels.
L'annulation de certains brevets comme ceux concernant le Curcuma (1998), le Riz Basmati (2001), l'Ayahuesca (2003), le Neem (2005), le Haricot jaune mexicain (juillet 2009), le Sacha Inchi (janvier 2010), le Pélargonium du Cap (février 2010), a eu un retentissement considérable.
Cela a été possible grâce aux mobilisations internationales et aux recours déposés aux différents offices de brevet, mais les actes de biopiraterie se multiplient et c'est au niveau mondial qu'il faut lutter pour arriver à un accord qui respecte la souveraineté des peuples autochtones.
21h30 / Soirée festive ! Ambiance jungle...
• Jonglargonne : numéro avec des balles de contact
• Les Nonnes Homologuées : chanson : www.myspace.com/lesnonneshomologuees
• So Swing : swing jazz : http://www.myspace.com/soswingcatherine
Entrée à prix libre !
Pour + d'informations : www.icrainternationa l.org / www.biopiraterie.org
Contacts : icra .bordeau x@live.f r / Marie Maurice 06.14.88.15.76