vendredi 23 avril 2010 à 14h

Rassemblement contre l'escalade répressive envers les sans-papiers

A tous et à toutes qui ne veulent pas voir notre pays sombrer dans un absolutisme ignoble : la condition des sans-papiers ne cesse d'empirer, atteignant des démesures jusque-là impensables.

  • Le ministère de l'Immigration a gelé tous critères de régularisation par le travail y compris ceux qui ont été arrachés par les luttes de grévistes sans-papiers depuis avril 2008 et ceci malgré l'ampleur considérable qu'a pris récemment le mouvement de grève en région parisienne (jusqu'à 6000 grévistes encartés, soutenus quotidiennement par des dizaines d'organisations). Comme cela fût bien souvent, seule prévaut la régularisation par le travail à titre exceptionnel selon le choix arbitraire du préfet.
  • L'ouverture du Centre de Rétention Administrative le plus grand jamais construit en France - le CRA de Mesnil-Amelot, 240 places - marque un nouveau bon en avant vers l'industrialisation de l'expulsion alors que l'Etat condamne les révoltes qui se produisent dans ces lieux où les conditions de vie sont insoutenables.
  • Le projet de réforme du Code d'Entrée et Séjour des Étrangers et du Droit d'Asile s'assoit sur le dos de la justice et renie l'Etat de droit par des procédures qui dépassent l'entendement.
  • A Bordeaux, comme à Toulouse, Lyon, Marseille, des « retraités immigrés » qui ont travaillé toute leur vie en France se font voler leur maigre pension par l'Etat sous prétexte d'avoir pris des vacances au pays et sont ainsi forcés de quitter la France.
  • A Bordeaux comme ailleurs, les contrôles et les arrestations ne cessent d'augmenter.
  • A Bordeaux, la préfecture vient encore d'imposer de nouvelles conditions pour la régularisation par le travail, toujours plus restrictives.

Était-il possible d'aller plus loin dans la répression des sans-papiers ? Le ministre de l'immigration, Eric Besson,vient de donner sa réponse. Son ministère veut s'immiscerdans nos vies pour dire à notre place qui nous sommes, qui mérite ou nonde vivre dans notresociété et pour nous inciter pratiquer la délation. A quelles époques a-t-on autorisé et dans quel pays autorise-t-on encore de telles politiques et de telles pratiques ? Allons-nouslaisser passer ça ?

EXIGEONS LE RESPECT ET L'EGALITẾ DE DROIT AVEC TOUS CEUX QUI VIVENT, TRAVAILLENT ET ONT TRAVAILLẾ SUR NOTRE SOL

Collectif des Travailleurs Sans Papiers Bordelais - CGT - FSU - Solidaires