mardi 9 mars 2021 à 12h

Grand Repas Solidaire : pour combattre la Précarité étudiante !

Grand repas solidaire : se retrouver, s'organiser et lutter ensemble contre la précarité ! Le mardi 9 mars, sur le parvis de l'université Bordeaux Montaigne (arrêt tram Montaigne - Montesquieu)

La programmation sera actualisée au fur et à mesure, tout se déroulera à partir de 12h :
- Distribution de repas
- Concerts / Spectacles
- Conférence contre la précarité étudiante

Alors que la précarité étudiante explose partout en France, des étudiant.e.s de diverses associations et syndicats s'organisent pour la combattre. À Bordeaux, les chiffres de l'enquête sur les conditions de vie et d'études menée à l'UBM à l'initiative d'un cadre unitaire d'organisations étudiantes (Onzième Thèse, EBM, FSE…) ont confirmé l'ampleur de la détresse économique et psychologique de la jeunesse estudiantine. Entre l'isolement dans des studios exigus et résidences universitaires insalubres, les loyers et taxes qui s'accumulent... les étudiant.e.s n'arrivent pas à se nourrir correctement, sautent des repas et les files de continuité alimentaire ne cessent de s'allonger.

La crise sanitaire a accru et mis en avant la précarité de tout un secteur de la population, très affaibli par les attaques successives des derniers gouvernements. La crise économique qui s'en est suivie n'a fait qu'empirer une situation déjà très fragilisée par la pandémie et sa gestion catastrophique du gouvernement.

Chèques-psy, repas CROUS à 1€, ne sont en réalité que des mesures cosmétiques pendant que les APL et les bourses sont revues à la baisse... Les inégalités s'approfondissent, beaucoup d'étudiant.e.s ont vu leur revenu diminuer voire disparaître avec la crise sanitaire, approfondissant ainsi la pauvreté. Ceci rend toujours plus difficile de suivre les cours et d'étudier dans de bonnes conditions avec la généralisation du distanciel qui, en plus d'imposer l'isolement, met en exergue les inégalités et les difficultés d'accès aux moyens, aux matériels et conditions adéquates pour étudier.

Pour rompre avec ces inégalités et l'isolement social tout en respectant les exigences sanitaires, il est nécessaire de rouvrir les universités sous conditions d'un investissement massif dans la titularisation de tous les contrats, l'embauche de personnel administratif et pédagogique, ainsi que dans l'augmentation des moyens, du matériel et des salles à disposition de la communauté universitaire.

De manière générale, il devient de plus en plus nécessaire de revendiquer un revenu étudiant à la hauteur du smic, afin de mettre fin de manière pérenne à la précarité étudiante.

Ces deux revendications doivent être financées par un impôt sur les grandes fortunes, les mêmes qui n'ont cessé d'augmenter ces derniers mois, bénéficiant très largement du plan de relance du gouvernement dont la jeunesse et les secteurs populaires n'ont pas vu la couleur.

La précarité étudiante tend à fortement renforcer la sélection sociale de ceux / celles issus des familles de travailleurs et secteurs populaires, laissant des milliers de jeunes sur le carreau. Le maintien de la pression universitaire, du contrôle continu et des examens comme si de rien n'était ne font qu'accroître cette même sélection. Les étudiant.e.s sont en fin de compte jetés sur un marché du travail qui se contracte toujours plus, où le chômage impacte massivement la jeunesse : plus de 700 000 jeunes sont rentrés sur le marché du travail en 2020 où dans un même temps, 700 000 emplois ont été supprimés depuis le début de la crise sanitaire.

Toute cette situation devient de plus en plus insoutenable pour les étudiants et leurs familles, nous l'avons vu ces dernières semaines où les suicides et tentatives de suicides se sont dramatiquement succédés.

Le monde du travail est attaqué de tous côtés par un gouvernement qui, d'une part poursuit l'austérité dans les services publics en démantelant l'Éducation Nationale, l'Enseignement supérieur, les hôpitaux, les secteurs des transports ou encore de l'énergie, et d'autre part soutient et généralise les APC, les PSE dans le privé, tout en arrosant avec des milliards les patrons qui licencient massivement et remettent en cause l'ensemble des acquis sociaux et le code du travail. De la même manière, délaissé par le gouvernement, le monde de la culture, de la nuit, de la restauration, de l'hôtellerie ou encore les petits commerçants, sont aujourd'hui confrontés à des situations de grandes incertitudes sans perspective de réouverture tout en accumulant les dettes.

Dans ce contexte de précarisation généralisée, le gouvernement choisit de renforcer son autoritarisme dans sa gestion de la crise sanitaire, et par la promulgation de lois répressives comme la Loi Sécurité Globale ou la loi raciste et islamophobe comme celle « renforçant les principes de la laïcité », dite contre les séparatismes.

Voilà le monde de demain qu'on nous prépare, c'est nous les jeunes, travailleurs et travailleuses, et classes populaires, qui allons payer le « quoi qu'il en coûte » d'Emmanuel Macron. Le combat qui s'ouvre contre la précarité immédiate est urgent, mais nous devons relever la tête pour dire que nous ne voulons pas passer notre vie dans la misère et à dépendre de nos solidarités. Diverses initiatives contre la précarité commencent à émerger de la part de multiples associations, syndicats et organisations caritatives. Les faire converger dans une journée solidaire, d'action et de protestation contre les conditions de vie des étudiant.e.s et la politique criminelle du gouvernement Macron, est d'autant plus nécessaire.

Le repas solidaire du 9 mars sera une première occasion de se rencontrer et de se donner des perspectives d'organisations autour d'un programme d'urgence pour des conditions de vie et d'études dignes, pour combattre la sélection sociale et défendre une Université qui reste ouverte à toutes et tous, publique et gratuite. Nous invitons l'ensemble du monde du travail à participer à cette journée, en défense du monde étudiant qui vit une situation catastrophique, et en défense des emplois et conditions de travail des travailleurs d'aujourd'hui, et qui seront les nôtres de demain.

L'adresse du parvis : Domaine Universitaire 19 Esplanade des Antilles

Premiers signataires : Onzième Thèse, NPA Jeunes, Révolution Permanente, UNEF, SOS Racisme, CGT Samna (Syndicat des Artistes et Musiciens de Nouvelle-Aquitaine), AC Gironde, CNT Supérieur-Recherche, ESR Précaires Jeunes Insoumis.es, Bordeaux Montaigne contre la précarité, CGT Blanchisserie Haut Leveque, Syndicat CGT des coursiers à vélo de la Gironde, Solidaires étudiant.e.s, On est là (Sciences po Bordeaux), Collectif Marcel Mauss, Association des Étudiants algériens de Bordeaux, Bordeaux Montaigne contre la précarité, Les Maraudeurs, CGT TBM

L'organisation du repas comme de toutes les activités se fera dans le respect des mesures sanitaires et gestes barrières.

Crédits pour l'illustration : Sochard

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Source : message reçu le 26 février 13h