lundi 8 août 2022 à 20h15

SOIRÉE-DÉBAT autour du film

Dans le cadre de la Mobilisation pour le désarmement nucléaire, à l'occasion de la commémoration des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, Bordeaux, du 6 au 9 Août.

Organisée par ICAN France, l'association Abolition des Armes Nucléaires et Tchernoblaye
Projection du film suivie d'un débat avec Patrice Bouveret, co-fondateur de l'Observatoire des armements, centre d'expertise indépendant.
Tarif unique : 4,50 euros
Prévente des places au cinéma, à partir du Vendredi 29 Juillet.

Elizabeth LEUVREY - documentaire France 2013 52mn - d'après une enquête et des photographies de Bruno HADJIH.

Agathe, Topaze, Émeraude, Rubis, Améthyste… : ils portaient de jolis noms, les 17 essais nucléaires français opérés du 13 février 1960 au 16 février 1966 au centre du Sahara - ils ont ensuite été transférés en Polynésie. Douze ne furent pas parfaitement contrôlés, dont Béryl, contaminant, le 1er mai 1962, toute la région d'In Ecker. Le désert dans sa pureté de pierres et de sable semble s'être refermé sur ce passé gênant. Pourtant, les traces y sont encore lisibles aujourd'hui, magnifiées par la photo de Bruno Hadjih : piste parcheminée, animaux vitrifiés, roches bleuies, reliefs d'infrastructures en torsion, hérissements de béton ferraillé, entrelacs de barbelés posés sur des murets en pierres sèches, accumulation de fûts écrasés, ruines des bureaux d'Oasis 2, soufflés par l'explosion, restes de matériaux récupérés par la population pour être vendus ou recyclés en dépit de leur radioactivité.

La réalisatrice Elizabeth Leuvrey revient sur les lieux du crime, donne la parole aux survivants. Leurs récits reconstituent en voix off ce passé fantôme : l'eau empoisonnée, les animaux malades, les cancers, les morts prématurées, les malformations des nouveau-nés, l'ignorance de ce qui se passait. Comme le rayonnement nucléaire mortel et persistant, l'histoire ne s'arrête pas là. Le film suit la piste, évoque ces touristes innocents en quête d'un désert imaginaire, ignorant la toxicité du lieu. Il nous conduit du Sahara à Alger, du passé au présent. Sur le même mode, surgissent des souvenirs plus récents, ceux de la guerre civile des années 90, durant laquelle 24000 opposants politiques furent détenus dans des camps aménagés dans les zones irradiées…

Source : message reçu le 5 août 10h