dimanche 15 janvier 2023 à 14h
2èmes Etats Généraux du climat, de l'écologie, de la solidarité, de la coopération et de la démocratie du Grand Libournais
DU « NOTRE MAISON BRULE ET NOUS REGARDONS AILLEURS » DE CHIRAC EN 2002 AU A « QUI AURAIT PU PREDIRE LA CRISE CLIMATIQUE » DE MACRON EN 2023
Suite aux événements climatiques de ce printemps et de cet été, face à l'impuissance politique, un groupe de citoyennes et de citoyens du Grand libournais (CALI, Pays Foyen, Castillonnais, Saint Emilionnais, Fronsadais) et de territoires voisins, a organisé des Etats généraux du climat, de l'écologie, de la solidarité, de la coopération et de la démocratie. La première rencontre a réuni une centaine de personnes le 20 novembre 2022 à Belvès de Castillon, la seconde aura lieu le dimanche 15 janvier 2023 de 14h00 à 19h00 à la Maison des associations de Libourne, 47, Boulevard de Quinault .
Après un temps musical, nous aurons 14 ateliers autour de l'agriculture et l'alimentation, du vivant, de la désobéissance civile, de l'éducation populaire et de la culture, de la solidarité et de l'entraide, de la démocratie relocalisée, des énergies et de la low-tech, du lien avec la politique, de la communication interne et externe, de l'habitat et du logement, de la mobilité, de la santé et de la prévention, de l'écoconstruction et enfin des déchets, puis ce sera le temps de la co-construction des actions réalisables par des citoyen.ne.s conscient.e.s et motivé.e.s !
Quelques mots clés de la démarche : sobriété, autonomie, coopération, non violence, convivialité, éducation populaire, désobéissance civile, écoféminisme, démocratie horizontale, autogestion, résilience, permaculture, relocalisation, énergie renouvelables, écoconstruction, low tech. bio-région, ceinture verte alimentaire en bio...
Nous venons de vivre en 2022 le 31 décembre le plus chaud des 120 ans de l'histoire de la météo et le Président de la République dans ses vœux 2023 s'interroge : « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? » Sans remonter jusqu'en 1972 (il y a 50 ans) et le rapport Meadows qui alertait sur l'impossibilité d'une croissance infinie dans un monde fini, nous avons depuis la création du GIEC en 1988 (35 ans), 6 rapports scientifiques, à chaque fois plus précis, qui nous informent de ce qu'est le dérèglement climatique. Que ce soit sa cause : les gaz à effet de serre (GES), ses conséquences prévisibles avec le retour des pandémies, des guerres et des famines pour nos enfants, petits enfants et générations futures, mais aussi le moyen d'échapper au pire : décarboner drastiquement l'économie en réduisant collectivement de 55% notre production de GES d'ici 2030 par rapport à 1990, tout en nous adaptant à un climat que nous avons déréglé pour des milliers d'années.
Le discours du Président de la République est irresponsable et hors sol. Le drame, c'est que cette irresponsabilité est partagée par 90% des membres des partis politiques qui se succèdent au pouvoir depuis 30 ans. Ils sont dans le déni de réalité, n'écoutent pas les scientifiques et s'acharnent à tenter de poursuivre le développement d'un modèle économique inégalitaire, archaïque et épuisé, dont nous savons qu'il nous mène au totalitarisme et à l'effondrement. Les élu.e.s et leurs projets économiques carbonés et climaticides détruisent l'habilité de la planète pour le vivant, avec pour premières victimes les pauvres du sud comme du nord. Seul la construction d'un rapport de force non violent peut les faire bouger.
Et le climat n'est que la facette la mieux documentée de la crise systémique que nous traversons. Le vivant s'effondre, les énergies carbonées et les ressources naturelles s'épuisent, les crises sanitaires se multiplient, les inégalités explosent, l'extrême droite progresse... Or à crise systémique, réponse systémique, les citoyens conscients de ce qui se joue, doivent s'organiser et faire comprendre aux élu.e.s la nécessité de changer de modèle économique, social et démocratique. Les 3 aspects sont intimement liés et doivent être traités simultanément, pas de révolution écologique, sans révolution sociale et démocratique.
Source : message reçu le 11 janvier 10h