jeudi 21 septembre 2023 à 20h15

SOIRÉE DÉBAT : LES OCÉANS, UN TRÉSOR À PRÉSERVER

LA PREMIÈRE PROJECTION DE L'OCÉAN VU DU COEUR SERA SUIVIE D'UN DÉBAT avec Géraldine Grattepanche Dadrian, océanologue de formation, animatrice de la Fresque Océane et Climat Bordeaux, enseignante des Sciences de la Vie et de la Terre, fondatrice de A.M.I.E. (AMéliorer notre Impact Environnemental), et Laura Bazen, bénévole Gironde de Surfrider Foundation Europe, consultante en stratégie et relations publiques pour des associations de protection de l'environnement

Pour cette soirée, prévente des places au cinéma, à partir du Lundi 11 Septembre

L'Océan vu du cœur est ensuite programmé jusqu'au 10 Octobre

L'OCÉAN VU DU COEUR

Film documentaire de Iolande CADRIN-ROSSIGNOL et Marie-Dominique MICHAUD

France / Canada 2023 1h37

avec les interventions entre autres de Hubert Reeves, Frédéric Lenoir, Claire Nouvian, Gilles Bœuf, Christian Sardet, Valérie Cabanes, Mario Cyr, Lyne Morissette...

Pendant trop longtemps les humains, impressionnés par l'immensité de l'océan (les océans et les mers réunis représentent plus de 70% de la surface de notre planète) et ses profondeurs insondables, ont cru que ses ressources étaient inépuisables et que les atteintes qu'on pouvait lui faire subir ne seraient éternellement que broutilles.

Mais on a fini par se rendre compte des effets néfastes de l'industrialisation à outrance de la pêche, on a appris que certaines espèces, notamment les cétacés, pouvaient être menacés de disparition, on a constaté que les rejets industriels entraînaient des conséquences désastreuses et durables... L'image du continent de plastique découvert en 1997 dans le Pacifique nord (depuis, plusieurs autres se sont développés) sur 3,5 millions de km2 - soit 3 fois la superficie de la France ! - a profondément - et bien heureusement - choqué l'opinion internationale : ce sont plus de 260 espèces marines qui sont affectées par ces déchets dérivants. Sans parler des pollutions plus insidieuses : qui sait que le DDT utilisé en Afrique pour lutter légitimement contre la malaria se retrouve par voie atmosphérique dans l'organisme des baleines arctiques ?

Ce qui est passionnant avec L'Océan vu du cœur, c'est que la force des images (y compris une partie en animation créée par une artiste inuit fabuleuse), à la fois magnifiques et terribles, est renforcée par les contributions des intervenants qui abordent des sujets extrêmement divers sous des angles extrêmement différents : biologique, zoologique mais aussi juridique ou ethnologique, les peuples premiers étant pionniers dans la défense des océans, que ce soit à Tahiti ou au Cercle Polaire...

Le film ne s'arrête pas au constat alarmant et met en avant les combats des unes et des autres. En France, celui de Claire Nouvian et l'association Bloom qui a réussi à faire interdire le chalutage profond et lutte actuellement contre la pêche électrique. En Colombie, c'est une jeune ministre écologiste, Sandra Bessudo, qui a sanctuarisé une île abritant une biodiversité exceptionnelle. Ce sont les jeunes militants, partout dans le monde, qui luttent contre l'envahissement des plastiques. C'est aussi le combat extraordinaire des peuples arctiques face aux prédations des industriels, attirés par ces territoires encore en partie inexploités. Et quand on connait la capacité de régénération des océans pour peu qu'on leur foute un chouia la paix, on se dit que tout n'est pas perdu.

Source : message reçu le 8 septembre 18h