samedi 29 mars 2025 à 9h30
Arpentage : Mémoire noire, histoire de l'esclavage
Rendez-vous samedi 29 mars à 9h30, à la bibliothèque Jean de la Ville de Mirmont (Place de l'Église Saint-Augustin) ! Inscrivez-vous auprès de la bibliothèque : 05 24 99 60 30
On arpentera le livre coordonné par Caroline Le Mao : "Mémoire noire - Histoire de l'esclavage : Bordeaux, La Rochelle, Rochefort, Bayonne", dans le cadre du cycle Parlons.
https://bibliotheque.bordeaux.fr/agenda/parlo…
L'autrice sera en conférence le 10 avril à 18h00 dans la même bibliothèque pour présenter le livre et son travail. La conférence sera précédée d'un débat mouvant animé par nos soins !
Sapristi, mais c'est quoi un arpentage ?!
Il s'agit d'une technique de lecture collective et subjective d'un ouvrage scientifique qu'on aurait du mal à lire seuls. Un ouvrage est déchiré en autant de partie que de lecteurs. Chaque personne présente lit un extrait et en fait par la suite une restitution subjective. Cela permet de désacraliser le savoir et de s'approprier des écrits parfois techniques et peu accessibles tout en les liant avec un vécu, des expériences.
Présentation du livre :
Entre le XVIe et le XIXe siècle, environ douze millions d'Africains furent déportés par les négriers occidentaux vers les colonies. Dans cet "infâme trafic", les ports du Sud-Ouest français jouèrent un rôle indéniable, convoyant plus de trois cent huit mille captifs. S'appuyant sur des études de référence et des recherches inédites ou méconnues, cette synthèse régionale met en résonance quatre ports au "profil négrier" complémentaire : La Rochelle, port de commerce moyen à la vocation négrière ancienne, Bordeaux, premier port colonial français durablement spécialisé dans le trafic direct avec les Antilles qui s'investit puissamment dans la traite à la fin du XVIIIe siècle, Rochefort, arsenal des colonies, qui soutint l'Asiento, traite négrière espagnole assumée un temps par les Français, tout en montant ses propres expéditions, Bayonne, qui n'arma que ponctuellement en traite.
Investis dans le commerce triangulaire, ces ports tirèrent aussi profit de l'esclavage en lui-même. Troquant les produits de leur arrière-pays contre le sucre, le café, l'indigo, ils acheminaient vers la métropole et l'Europe entière ces denrées produites par les populations asservies, et l'on trouvait à la tête des plantations antillaises bien des colons originaires du Sud-Ouest. Plus largement, c'est tout un espace régional qui, directement ou indirectement, profita de la traite négrière et de l'esclavage.
Cette étude est le fruit de la collaboration entre des universitaires de Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Poitiers et des conservateurs de bibliothèque, de musée et d'archives.
Source : https://upbordeaux.fr/evenements/arpentage-me…
Source : message reçu le 23 février 09h