jeudi 17 juillet 2025 à 18h

Justice et liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !

Alors qu'un nouveau procès en appel pour obtenir sa libération avait eu lieu en décembre de l'année dernière, nous espérions tous et toutes le voir libéré le 20 février. Tout était préparé, jusqu'au billet d'avion pris pour le 23 février. Quelle déception ce fut d'apprendre qu'il demeurait en prison ! Le lendemain, le Président français se rendait aux États-Unis pour une visite d'État et il ne semblait pas souhaitable que Georges Ibrahim Abdallah fut libre tant les États-Unis ont pesé, comme partie civile, pour qu'il reste en prison dans l'espoir qu'il y finisse ses jours.

En renvoyant à un nouveau jugement, le 19 juin, les juges devaient décider de la capacité qu'il a à payer une indemnité qui n'a jamais été réclamée par la famille de Charles Ray. Une manœuvre juridique qui tourne à la « mesquinerie » comme l'affirme son avocat. Nouveau délai d'une justice qui tarde à répondre à une question simple, nous attendons le jeudi 17 juillet pour connaître, enfin, sa décision ! Après plus de 40 ans de prison, alors qu'il est libérable depuis 1999, combien de temps Georges Ibrahim Abdallah doit-il encore attendre ? À 74 ans, le plus vieux prisonnier politique de France doit être libéré et doit pouvoir regagner le Liban !

Il y a de l'arbitraire dans le fait de maintenir, dans de telles conditions juridiques, un individu en prison. Bataille juridique, la lutte pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah est aussi celle d'un principe : celle de la primauté du droit d'un individu à pouvoir être libéré sans dépendre de la bonne volonté d'un chef d'État ou de se voir opposer la raison d'État. Ayant passé plus d'années de sa vie en détention qu'en liberté, il importe aux mouvements sociaux et de défense des droits humains de faire en sorte qu'il ne soit pas oublié et de lutter pour que le pouvoir politique cesse d'entraver la justice qui, par trois fois, s'est prononcée pour sa libération.

Ainsi, alors que la France vacille progressivement dans l'illibéralisme et que dénoncer le génocide en cours à Gaza n'est pas une évidence pour certain.e.s, il nous faut affirmer et réaffirmer sans cesse nos principes de justice, de droit et de liberté ! Ainsi, la FIDH, avec d'autres ONG dont la LDH, a porté plainte, à Paris, contre 2 snippers franco-israéliens pour crime contre l'humanité et génocide à Gaza. Nous mobiliser pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, contre les trop nombreuses décisions arbitraires prises par l'État et pour répondre aux stratégies de répression ne forme qu'une même lutte pour la défense de l'État de droit. N'oublions pas, ainsi, que lorsque l'État se permet de brimer sans raison les libertés civiles et politiques de quelques-uns, ce sont celles de l'ensemble du corps social qui sont menacées !

À ce titre, pour réclamer la libération de Georges Ibrahim Abdallah, réaffirmer la nécessaire indépendance de la justice et dénoncer la dérive illibérale dont il est une des victimes, le jour du rendu de ce procès, nous appelons à réagir au verdict lors d'un rassemblement de soutien :

le jeudi 17 juillet 2025 Parvis des droits de l'Homme à 18h

A l'appel du collectif Libérons Georges 33 et de la Ligue des droits de l'Homme Bordeaux

libeexronsgeorexges33@riexseup.net / bordexeaux@ldhex-france.exorg

Source : https://lagrappe.info/? -Liberons-Georges-33-…
Source : message reçu le 8 juillet 12h