mercredi 30 octobre 2013 à 21h

~KaBaReT PoLiTiK~

Vous ne supportez plus l 'événementiel culturel bobobordelais ?

Ces happenings creux, vernissages chiants, amplifiés à grand coup de com' et de réseaux sociaux, ces rendez vous artistico éthyliques, où il est de bon ton de faire de la figuration, ces places to be où il faut afficher sa p'tite gueule, mais où il ne se passe rien ou si peu.

Ces conférences magistrales où les sommités de la pensée contemporaine son autorisées à divulguer leurs lumières à une assistance docile et en extase devant tant d'érudition en attendant les 5 dernières minutes pour pouvoir poser une question.

Ces spectacles vivants où la petite bourgeoisie se lamente sur les conditions de vie des damnés de la terre, mais au combien inspirantes et leur fournissant le matériau pour avoir le statut de précaire de la société du spectacle.

Si vous n'en pouvez plus, c'est que vous ne supportez plus la politique culturelle bordelaise subventionnée avec nos tunes.

Nous non plus.

Alors quoi ? On s'expatrie ? on pose des bombes dans les galeries ? On kidnappe Ducassou ?

Ben non, on lance le « KaBaReT PoLiTiK », ouais, comme ça, sans pitié, comme à la Belle Époque, puisque nous vivons une époque formidable.

Où ? Dans un bar, El Chicho, du surnom du président chilien socialiste élu au suffrage universel, mais dont le projet ne sera pas du goût de la CIA qui coupera court à cette escapade égalitaire en fomentant et finançant un coup d'état sanglant et en instaurant le néo-libéralisme à coup de mitraillette. El Chicho donc, où l'on mange des spécialités d'Amérique Latine, et on y boit, seulement de la bière et du vin depuis que la mairie de Bordeaux à retiré la licence IV après l'avoir donné... Voilà pour le décor.

Quand ? Une fois par mois, le dernier mercredi de 21h à 1h30.

Quoi ? Une Revue, avec des conférences gesticulées, des débats mouvants, des gesticulations collectives, de l'inter-action avec de l'éducation populaire authentique garantie sans additifs, de la chanson, textes maux-dits.

Une Revue métisse, où s'entremêleront des productions professionnelles et amateur, un tissage fait de soie et barbelés, pour un tapis voulant se barrer.

L'idée étant de mettre à disposition, un espace-temps où ceux et celles qui veulent s'afficher, incarner, s'essayer à l'expression et partage d'expériences le fassent dans un environnement propice, et bienveillant, où personne ne sera traité de has been s'il parle de lutte des classes, de patriarcat ou d'émancipation, vous savez ces mots détenus disparus depuis la dictature de la novlangue.

Qui ? Une meneuse de revue, l'Université Populaire de Bordeaux, qui sans montrer ses seins mais en se mettant à nu, orchestre ce labo d'expérimentations et d'expressions socio-politico-prolo-artistique.

Source : http://upbordeaux.fr/
Source : message reçu le 22 octobre 10h