jeudi 11 décembre 2014 à 19h

Université Populaire de Bordeaux

Chaire d'études de genres

Défense, renouvellement et illustration d'une sociologie de la domination : la reproduction de la domination masculine en politique

Par Clément Arambourou, doctorant en Science politique et sociologie comparative au Centre Emile Durkeim (Université de Bordeaux)

Clément Arambourou propose un cadre d'analyse bourdieusien de la domination masculine afin d'intégrer les critiques - notamment émises par des sociologues féministes - du travail de Pierre Bourdieu dans une théorie du monde social permettant la mise en relation d'un ensemble de faits sociaux a priori séparés. Appliqué à l'étude de la production des masculinités sur la scène politique française, ce cadre permet de montrer tout l'intérêt et tout le dynamisme d'une approche de la domination particulièrement utile pour rendre compte de la complexité et du dynamisme du monde social.

De la cour de récréation aux espaces publics, la construction des territoires masculins et des identités viriles

Par Edith Maruéjouls, docteure en géographie (Université Bordeaux Montaigne), géographe du genre

Comment une majorité de garçons est « éduquée » à l'hégémonie masculine ? Quels sont les enjeux de la construction d'un groupe social masculin dans les rapports sociaux de sexe ? Dans quelle mesure les stéréotypes sexués sont le terreau des inégalités f/h, des violences sexistes et des violences intra masculines ? A travers l'observation de la mixité à l'école, de l'analyse des discours sur la performance dans le sport, de la tranquillité publique et du décrochage scolaire des garçons dans les politiques « jeunesse », Edith Maruéjouls se propose d'ouvrir le débat et de susciter l'échange sur la question de la construction de la domination masculine et la possibilité (pour les garçons) d'être « hors norme » de genre.

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Qu'est-ce qu'une chaire ?

Les connaissances élaborées au sein de l'université sont et doivent rester un bien public.

En créant un espace où chacun.e peut y accéder (gratuitement et sans inscription), l'UPB entend diffuser des savoirs et des savoirs critiques permettant la compréhension et l'analyse de l'actualité sociale et culturelle. Nous affirmons par là que détenir et maîtriser un certain nombre de connaissances est une des conditions de l'exercice de la citoyenneté et de la démocratie.

Une chaire, c'est donc une carte blanche laissée à un.e professeur.e d'université qui enseigne sa spécialité, sur une ou plusieurs séances.

Pour le public, il s'agit d'avoir accès à des savoirs habituellement confinés à l'Université. Nous veillons à ce que ces conférences classiques offrent une progression et soient accessibles au plus grand nombre, afin de permettre une appropriation des contenus académiques.

Pour l'enseignant.e, c'est l'occasion de sortir des murs de la faculté, de rencontrer un public différent, de décliner autrement ses cours et d'en débattre le fond par la présence systématique d'un temps d'échange avec les auditeur-se-s.

Les disciplines abordées varient chaque année : économie, sociologie, philosophie... et toutes leurs déclinaisons.

Source : message reçu le 27 novembre 17h