mardi 14 avril 2015 à 19h

Cycle sur la prison

On ne devient pas détenu, on le naît

Co-organisé par l'Université Populaire de Bordeaux et le Genepi

Nous avons tous une idée, une image, un avis sur la prison, que cela soit issu de lectures, de rencontres, de films, de vécus… Mais, finalement, quelles représentations avons-nous de la prison ? A quoi sert-elle ? Remplit-elle vraiment ses objectifs vis-à-vis de la société ? des détenus ? des victimes ? Comment y évoluent les professionnels et les bénévoles qui y interviennent ? La prison est-elle une solution pour panser les maux que crée une société ?

Car la prison n'a pas toujours été là et n'est pas présente partout : elle est une construction sociale et un choix politique qu'il est nécessaire de questionner. Réfléchir sur la prison c'est donc réfléchir sur tout ce qui est reliée à elle : la justice, la police, le droit, les libertés, les politiques publiques, le traitement de la déviance et de la délinquance, l'injonction à l'insertion ou la réinsertion par le travail, le contrôle…

Au Génépi et à l'UPB nous pensons que nous sommes tous concernés par la prison, que l'on s'y intéresse ou pas. Et nous aimerions bien en discuter avec vous.

Séance #5 : on ne devient pas détenus, on le naît

Les détenus ne sont pas blancs, fils de bourgeois, de classes aisées, diplômés du supérieur, mais pourquoi ? Essayons d'expliquer pourquoi une certaine population est toujours la cible d'une répression dont la prison n'est que le terminus. Pour cela, à la suite d'une conférence gesticulée (voir ci-dessous), nous discuterons ensemble des politiques publiques et des mises en place dans certains quartiers qui mènent à cette ségrégation.

Conférence gesticulée : "La gestion des Réserves Indiennes à la French Touch"

Vous ne le savez peut être pas, mais nul besoin d'aller aux USA pour visiter des réserves indiennes.

Pour le prix d'un ticket de tram ou de métro, des territoires sauvages à conquérir, des tribus aux mœurs exotiques à découvrir, des marchés à développer, des êtres farouches et fiers à domestiquer...

Car, il faut bien le dire, le Bureau des Affaires Indiennes de France, plus connue sous l'appellation de Politique de la Ville, et ses milliards versés en plus de 30 ans, ont créé un système, une gestion des « classes dangereuses » héritée d'un passé colonial qui de toute évidence ne passe pas

Car comme dit souvent Vieil Ours Mal Léché:

"Les réserves, y'a ceux qui y vivent. Et y'a ceux qui en vivent".

Source : message reçu le 16 mars 11h