mardi 22 novembre 2016 à 18h30

Romancières 1/6

Svetlana Alexievitch

Par Galina Ackerman (Université de Caen)

Prix Nobel de littérature 2015, Svetlana Alexievitch est une auteure complètement originale. Elle a inventé un genre littéraire à la frontière entre le document et le roman, et a su construire, dans chacun de ses livres, une histoire complexe qu'elle-même appelle un « roman des voix ». Il ne s'agit pas d'une intrigue, mais d'un assemblage d'histoires personnelles qui, ensemble, forment l'image d'un grand événement : Seconde guerre mondiale, la guerre soviétique en Afghanistan, Tchernobyl, l'éclatement de l'URSS et la première décennie post-soviétique. Cette conférence s'intéressera notamment à sa technique de montage qui s'apparente à celle de Serguei Eisenstein dans Cuirassé Potemkine et Octobre. Il s'agira également de voir en quoi l'œuvre de S. Alexievitch s'élabore à la frontière très floue entre témoignage et fiction et, par là, questionne la place de la vérité historique.

Les ouvrages dont il sera question : La Guerre n'a pas un visage de femme (1985) ; La Supplication (1997) ; La Fin de l'homme rouge (2013)

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A travers l'œuvre littéraire de six femmes, l'Université Populaire de Bordeaux propose de (re)découvrir ce que les romancières d'hier et d'aujourd'hui écrivent afin de voir comment elles perçoivent le monde, comment elles en rendent compte et le donnent à comprendre, et comment elles nous aident à mieux déchiffrer ce que nous sommes.

Tout au long de l'année, des spécialistes de Svetlana Alexievitch, Assia Djebar, Véronique Tadjo, Virginia Woolf, Georges Sand et Annie Ernaux (re)liront les textes de ces écrivaines, s'attardant plus longuement sur certains volumes de leur choix que nous vous invitons à explorer. Le but de ce cycle de conférences est simple : transmettre un plaisir de la lecture pour donner envie de (re)lire et faire connaître les œuvres de celles qui pensent par l'écrit.

Les conférences auront lieu un mardi par mois, de 18h à 19h30 à la Machine à Musique (13-15 rue du Parlement Ste Catherine)
Entrée libre et gratuite, sans réservation.

Source : message reçu le 17 octobre 17h