lundi 14 février 2011 à 13h45

rassemblement de soutien aux demandeur-euse-s d'asile

lundi 14 février à 14h, la famille de 2 de nos élèves de l'école Jean MOULIN de Villenave d'Ornon (Giorgi et Nia Chanadiri) a rendez-vous à la préfecture. Elle risque d'y être arrêtée, mise en Centre de rétention puis expulsée vers la Géorgie, leur pays d'origine. Il s'agit en effet d'Arméniens de Géorgie. La situation dans le Caucase est dramatique et ce en particulier pour certaines minorités dont les Arméniens. Cette famille a changé son nom très arménien pour un nom plus géorgien afin de fuir les persécutions. Le papa a "disparu" mais son épouse ne peut rien prouver: les bourreaux ne signent pas leurs crimes. Elle est venue se réfugier en France avec ses 3 enfants et ses beaux-parents, en danger eux-mêmes.
Notre pays refuse de recevoir leur demande d'asile au prétexte que, selon le Règlement de Dublin.



Le règlement Dublin II ( auparavant convention de Dublin) est un règlement européen qui détermine l'État membre de l'Union européenne responsable d'examiner une demande d'asile en vertu de la Convention de Genève (art.51) dans l' Union européenne.L'un des objectifs principaux du règlement de Dublin est d'empêcher à un demandeur de présenter des demandes dans plusieurs États membres (asylum shopping). Un autre objectif est de réduire le nombre de demandeurs d'asile qui sont transportés de État membre à État membre. Cependant, depuis que le pays où une personne est arrivée au début est responsable pour faire face à sa demande d'asile, cela met une pression excessive sur les zones frontalières, où les États sont moins souvent en mesure d'offrir soutien et protection aux demandeurs d'asile. Actuellement, ceux qui sont transférés en vertu de Dublin ne sont pas toujours en mesure d'accéder à une procédure d'asile. Cela met les gens à risque d'être renvoyé à la persécution.



Or, cette famille est entrée par la Hongrie qui ne brille pas par son respect des règles de la démocratie (voir l'actualité récente) et elle s'est empressée de quitter ce pays au plus vite sans respecter les formalités.
D'où cette situation ubuesque et dramatique.



Venez les plus nombreux possible à la Préfecture pour les accompagner Lundi 14 Février à 14h.
Rendez-vous à13h45 devant la Préfecture.



Nous ne faisons pas de miracles mais notre présence fait réfléchir à deux fois ceux qui ne feraient qu'obéir aux ordres.
Si les places en classe des camarades de vos enfants, de nos élèves sont vides à la rentrée, pourrons-nous nous regarder en face si nous n'avons rien fait?



Transmettez ce message par tous les moyens possibles aux parents, aux amis, etc...afin que nous soyons nombreux .



Merci de votre engagement.



François CASSIAU