jeudi 31 mars 2011 à 19h

mobilisation pour les emplois

Chers camardes,

Comme vous le savez, les salariés de Ford se battent contre le « plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE) de la direction. Celle-ci la direction de l'entreprise Ford située à Blanquefort est en pleine « discussion » avec les syndicats pour mettre en place son « plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE). Elle mise, pour le moment, essentiellement sur des départs volontaires et des départs en pré-retraite ce qui équivaut à la suppression de 336 emplois, qui plus est dans des conditions financières inacceptables pour les salariés. Face au manque de perspectives de la direction de Ford Europe, le reste des salariés (1200) s'interroge sur craint pour leur avenir. La production s'arrête en novembre de cette année, l'arrivée d'une nouvelle activité est cruciale et urgente mais Ford n'a pas encore fait ce choix. Pour rappel, Ford a déclaré 6,6 milliards de dollars de bénéfices pour 2010 et les prévisions de vente sont à la hausse pour les années qui viennent ! Il y a donc les moyens d'assurer la pérennité du site et des emplois. Le site et l'ensemble des emplois sont clairement en danger. C'est d'autant plus grave que l'activité de l'usine induit environ 8500 emplois dans la région (sous-traitance, activité économique dépendante).

Il n'y a pas que Ford ! Les grosses entreprises comme Sanofi (chimie) ou encore Thalès (aéronautique) sont elles aussi menacées par des suppressions d'emplois à l'échelle nationale dont on ignore aujourd'hui les conséquences sur les usines de Bordeaux. Dans les secteurs aéronautiques et poudreries, des restructurations et des rachats-fusions risquent de se traduire là encore par des disparitions d'emplois (exemples de la SME, SPS SNPE, AIA …).

Il y a aussi des entreprises plus petites qui licencient comme la filiale S3G de Sud Ouest ou qui ferment quasiment dans l'anonymat comme récemment Aquitaine de prêt à porter à Pessac, ex-Havrey . Tout cela fait suite aux fermetures de ces dernières années des usines Soferti (Total), Arena, Solectron, First Metal dont on continue d'en de payer les conséquences par la disparition de tout un tissus industriel.

Et puis enfin, il y a toutes les suppressions d'emplois dans les services publics (enseignement, santé, transports, télécommunications …) amplifiées sans aucun doute par les suppressions d'emplois dans le privé.

Résultat, cette situation relève d'une catastrophe sociale : ce sont bien des milliers d'emplois qui disparaissent.

Nous sommes intervenus ensemble à plusieurs reprises récemment en soutien aux salariés de Ford et à leurs luttes, devant l'entreprise ainsi que lors de la manifestation au Salon de l'Auto.

Il est urgent de reprendre une initiative unitaire dans ce contexte de profonde incertitude, il nous faut assurer les salariés qui résistent de notre total soutien, le plus concrètement possible, dans leur lutte pour leur droit : le droit à un emploi et un salaire garanti, au moment où les entreprises, tant celles du Cac40 que Ford annoncent des profits colossaux.

Mais il nous aussi faut trouver les moyens d'aider à l'unité des salariés pour que la mobilisation s'étende et se coordonne autour de la défense de l'emploi dans la région. Il nous faut réagir de façon urgente, nous les partis de gauche, les syndicats, les associations afin que cesse cette politique qui est le résultat de la course aux profits. Il est évident pour nous qu'une mobilisation large doit se préparer. Il en est de la responsabilité de nous tous.

Par le passé, nous avons déjà pris des initiatives pour quelques uns d'entre nous comme le soutien à la manifestation pour la défense des emploi en décembre 2008 ou plus récemment avec un communiqué de presse de soutien aux salariés de Ford. Mais il serait plus efficace d'agir autrement que par a-coup.

Les élus locaux, les pouvoirs publics doivent aussi intervenir beaucoup plus directement sur la question de l'emploi.

La question est clairement posée d'une bataille pour exiger un autre partage des richesses et une véritable politique industrielle.

Comment pouvons-nous aider à la construction d'un rapport de force favorable pour les salariés, comment agir efficacement pour stopper enfin les suppressions d'emplois ?

Mais aussi plus modestement, comment pouvons-nous aider des salariés d'une ou plusieurs entreprises en lutte dans la région ?

Nous pensons qu'il nous faut en débattre ensemble. Il y a urgence sociale, il nous faut trouver les moyens d''agir ensemble pour exiger la sauvegarde de tous les emplois, chez Ford et bien au-delà.

Le NPA souhaite inviter toutes les organisations investies dans le mouvement social et politique afin de discuter de la politique à mettre en place pour garantir la sauvegarde de tous les emplois. Il y a comme une urgence sociale. Et cela mérite que nous mettions notre énergie à construire ensemble une mobilisation générale.

Nous vous convions donc à une réunion le 31 mars à 19h au local de NPA, 99 rue Camille Sauvageau à Bordeaux. Le NPA 33.

PCF, PG, GU, LO, Alternatifs, FASE, EE - Les Verts, MAGIR, CNT, M'PEP, RS, Objecteurs de Croissance, PCOF

Source : message reçu le 28 mars 19h