vendredi 1er avril 2011 à 18h30

Solidarité avec le peuple libyen

Non à la Guerre !

Rassemblement à Bordeaux
vendredi 1er avril à 18h30
Place Jean Moulin

Au nom de la protection du peuple libyen, que nous souhaitons tous, nous assistons à un matraquage médiatique pour nous présenter le fait que cette guerre, car c'est de cela qu'il s'agit, aurait le soutien du monde entier. Cette campagne médiatique ignore même qu'il n'y a pas eu unanimité au Conseil de sécurité de l'ONU puisque plusieurs pays ne soutiennent pas l'action militaire parmi lesquels l'Allemagne, la Chine, l'Inde, le Brésil ou encore la Russie. La Turquie, comme des pays d'Amérique latine rejettent toute intervention militaire. "Le remède est pire que la maladie" selon le président Uruguayen. Enfn, des manifestations du peuple Tunisien désapprouvent fortement ces attaques militaires qui seraient reprises en main par l'OTAN. Un gros mensonge pour justifer une guerre impérialiste comme en Yougoslavie ou en Irak. Le but caché étant le pétrole libyen.
De plus, c'est bien sous l'impulsion des Etats-Unis qu'a été décidé l'emploi de la force en Libye, mas
qué sous le narcissisme de notre président.

Une politique de deux poids deux mesures

En Tunisie, la politique étrangère française fait valoir la non-ingérence et l'immobilisme, voire propose son aide policière pour mâter la révolution tunisienne alors qu'en Côte d'Ivoire, elle s'immisce dans le processus électoral. Silence face à la répression du mouvement populaire au Bahreïn ou encore au Yémen par des dictateurs. Que disons-nous lorsque l'Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis aident le Bahreïn à écraser la révolte citoyenne ? Pourquoi n'y a t-il pas eu d'interdiction de l'espace aérien pour protéger Gaza de l'aviation israélienne ?

Nous refusons de nous laisser prendre au chantage hypocrite de tous ceux qui justifent l'intervention au nom du fait qu'elle aurait évité un bain de sang de civils à Benghazi. Il y a maintenant trois semaines que l'intervention était préparée par les Etats-Unis qui ont alors commencé à déplacer leurs navires de guerre vers les côtes libyennes. Ils ont attendu, avec leur complice Sarkozy, le meilleur moment pour faire passer leurs bombardements pour une « mesure humanitaire » afn de faire approuver par les opinions publiques une intervention qui n'a pas d'autre but que d'assurer leur contrôle sur la région. Une façon aussi de se préparer à toute éventualité si l'évolution de la situation politique et sociale en Égypte et en Tunisie, limitrophes de la Libye, échappait par trop à leur contrôle.
Nous soutenons le peuple Libyen en condamnant le régime de Khadaf qui réprime son peuple. Mais nous condamnons les frappes militaires sur la Libye auxquelles la France participe, soutenue à ce jour par la majorité des forces politiques françaises.

Nous sommes fortement opposés à une guerre qui porte en elle les risques d'une escalade contre le peuple libyen, d'une "main basse" sur le pétrole, de la répression des révolutions en cours dans le monde arabe. Jamais des bombardements n'ont permis d'installer la démocratie ou de pacifer un pays.

Bordeaux le 27 mars

Premiers signataires : AC Gironde, Gauche Unitaire, NPA, PCF.

Source : message reçu le 31 mars 17h