mardi 31 mai 2011 à 20h30
projection-débat "l'insécurité nucléaire"
SOIRÉE-DÉBAT : L'Insécurité nucléaire avec Tchernoblaye
Projection unique suivie d'un débat avec Stéphane Lhomme, président de l'Observatoire du nucléaire, auteur de L'insécurité nucléaire (Ed. Yves Michel, 2006), et Christian Ugolini, ancien travailleur du nucléaire qui intervient dans le film - Stand de livres avec La Machine à lire.
Tarif unique : 4€
Achetez vos places à l'avance, à partir du Samedi 21 Mai.
1986, Tchernobyl. 2011, Fukushima. Nouvelle catastrophe nucléaire, nouvelles conséquences effroyables. Comme si on n'avait rien appris. Et en France, avec nos 58 réacteurs nucléaires ? On serait à l'abri, pas d'inquiétude, rien à signaler ? Evidemment non. Un scénario imprévu peut à tout moment mettre en défaut les systèmes censés contrôler la réaction nucléaire ou refroidir le cœur du réacteur. Le danger peut venir d'un événement naturel (séisme, inondation, sécheresse…) mais aussi d'erreurs humaines. Dans la conception l'exploitation, la maintenance des centrales. C'est ce dernier domaine, crucial, qu'explore le film projeté ce soir.
Qui plus est, nombre de centrales nucléaires françaises atteignent les 30 ans d'âge : c'est d'ailleurs le cas le 12 Juin pour la centrale du Blayais. Une centrale nucléaire est dangereuse par nature, même neuve, mais le risque est démultiplié lorsqu'elle est vieillissante, et d'autant plus lorsque la maintenance est négligée, et assurée dans la précarité.
RAS Nucléaire rien à signaler
Alain de HALLEUX - documentaire Belgique / France 2008 58mn -
Du 31/05/11 au 31/05/11
Des ouvriers du nucléaire sortent de l'ombre pour dresser un tableau inquiétant de leurs conditions de travail et de sécurité. Une enquête édifiante. On les appelle les « jumpers », ils sont chargés d'entrer à l'intérieur du générateur de vapeur pour obturer les tuyaux qui le relient au réacteur nucléaire. Séjour maximum autorisé : 1mn30 à 2mn, sous peine de surdosage radioactif ! Ils font partie de la masse des ouvriers intérimaires et sous-payés, chargés de maintenance dans les centrales nucléaires (décontamineurs, mécaniciens, contrôleurs…).
Des travailleurs de l'ombre qui, avec ce film, sortent pour la première fois du silence pour dresser un tableau inquiétant d'un des fleurons de l'économie européenne.
Depuis la libéralisation des marchés et la privatisation des groupes énergétiques, les conditions de travail semblent en effet se dégrader, au mépris de la santé des ouvriers et de la sécurité. Au nom de la rentabilité à tout prix, EDF/GDF-Suez, Areva et consorts recourent de plus en plus à la sous-traitance, rognent sur les effectifs et la maintenance, font pression sur les employés… Malgré les efforts pour alerter l'opinion (souvent sanctionnés par des licenciements), les autorités font la sourde oreille. Un malaise que dénoncent des ouvriers principalement belges et français, éclairé par des experts-chercheurs, une sociologue et l'ancien président d'EDF, Marcel Boiteux… « Du risque 0, nous sommes passés au risque calculé », affirme un employé.
Les « petits » incidents se sont multipliés, avec une centaine d'alertes de niveau 1 chaque année : en 2006, après un court-circuit, une centrale suédoise frôle la catastrophe à 7mn près. en 2008, une fuite d'uranium contamine cent ouvriers à Tricastin. Contrôleurs priés d'ignorer les dysfonctionnements, employés cachant les incidents par peur des sanctions, grands groupes déresponsabilisés par l'externalisation des tâches : ce constat édifiant montre combien la sécurité collective est en jeu.
Source : message reçu le 30 mai 10h