samedi 16 mars 2024 à 14h

Marche contre les violences d'État et le racisme systémique

Tout le long du mois de mars, le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33) organise, pour marquer ses 15 ans d'existence, des évènements autour des violences d'État et du racisme systémique (tables rondes, projections, conférences, ateliers, concerts....) dont la marche annuelle le 16 mars : https://gironde.demosphere.net/rv/14174
Avec le soutien du Réseau d'Entraide Vérité et Justice

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APPEL A LA MARCHE ANNUELLE ET INTERNATIONALE CONTRE LES VIOLENCES D'ÉTAT ET LE RACISME SYSTÉMIQUE
Samedi 16 mars 2024
14h - Place de La Bourse - Bordeaux

Cette marche sera suivie d'une occupation de la place Pey Berland jusqu'à 19h.

Ces deux actions seront déclarées en préfecture

Ceci est le texte d'appel du collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33, organisateur de cette marche.
Nous invitons chaque association/collectif/syndicat signataire à rédiger son propre appel, à venir à la marche avec ses propres tracts, banderoles et chants. Des prises de paroles auront lieu au début et à la fin de la marche
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Vous souhaitez être signataires :
collexectif.clexap33@gmaexil.com - 07 69 85 11 50

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Crée en 2009, le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.AP.33 compte aujourd'hui 15 ans d'existence.

Depuis 2011, nous organisons à Bordeaux la marche internationale contre les violences policières, initiée il y a 28 ans par nos camarades québécois.es du Collectif Opposé à la Brutalité Policière.

En 2021, notre collectif a participé à la création du Réseau d'Entraide Vérité et Justice qui regroupe les familles de victimes tuées par la police, des mutilé.es Gilets Jaunes, des victimes et des collectifs anti-répression.

Ensemble, nous marchons désormais autour d'un appel commun pour dénoncer le racisme systémique et les violences policières.

Il est vrai qu'aujourd'hui celles-ci se sont largement déployées au gré de l'empilement de lois sécuritaires et d'une idéologie du maintien de l'ordre basé uniquement sur la répression policière et judiciaire.

Chaque manifestant.es sait désormais qu'il/elle peut être mutilé.es, frappé.es, gazé.es, nassé.es, mis.e en garde à vue, en procès, en prison par un Etat qui nous fait la guerre ; chaque militant.e sait qu'on l'écoute et le surveille ; chaque syndicaliste sait qu'il/elle peut être trainé.e devant les tribunaux et/ou sanctionné.e par sa hiérarchie.

Dans les quartiers populaires, le nombre de jeunes tué-es par la police ne décroît pas. 37 personnes sont mortes en 2023.

Comment ce chiffre pourrait-il baisser quand il est en vérité l'illustration tragique d'un racisme systémique, de plus en plus décomplexé, bien ancré dans la police mais aussi, plus globalement et plus profondément, dans ce pays qui n'a jamais réellement questionné ni son passé colonial ni sa politique post-coloniale ?

La France ne saurait renoncer à son passé qu'elle croit glorieux, elle pense réellement avoir éclairé le monde et se voit toujours comme un phare dans la nuit obscure qui ne cesse de nous recouvrir.

Mais trempant sa plume dans un encrier empli du sang de ses martyres, l'histoire qu'elle se raconte est un tissu de mensonges qu'il nous faut déchirer.

Tandis que l'islamophobie se répand à toute vitesse et devient une norme, dans les médias, chez les politiques, dans les esprits étroits qui font la bien-pensance.

Les banlieues brûlent. Au-delà de l'émotion, de droite à gauche qui s'en soucie ?

Notre collectif dénonce aussi le fait que les sans-abris, les habitant.es de bidonvilles sont les victimes silencieuses de policier.es zélé.es. Nul ne le sait, nul ne le voit mais de nuit comme de jour, on déloge, on expulse, on déplace.

La création à venir d'un Centre de Rétention Administrative à Mérignac provoque bien sûr notre colère et ne laisse rien présager de bon pour les personnes exilées sur un territoire déjà si peu accueillant.

Nous nous positionnons contre les prisons qui aujourd'hui comme hier, par leur surpopulation et leur fonctionnement, ne peuvent pas être un lieu où l'on donne aux détenu.es les moyens d'une réelle réinsertion et où la société ne vient pas questionner ses responsabilités et encore moins chercher à se transformer. Dans l'univers carcéral, les violences s'expriment loin des caméras, les morts sont invisibles.

En 2023, nous avons eu aussi à porter le deuil de 134 de nos sœurs tuées par leur conjoint, 42.700 autres ont été violées. Ces crimes mettent à mal la capacité de la police à prendre en compte les violences conjugales, à accompagner les victimes et à les protéger. Ils mettent aussi à nu une justice lente, inefficace, qui classe sans suite sous prétexte de prescription. C'est encore pire quand il s'agit de crimes transphobes ou homophobes.

Nous continuons d'exiger la libération sans condition de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais pro-palestinien, enfermé dans les geôles française depuis 37 ans et libérable depuis 1999.

Enfin, nous attirons votre attention sur la société de contrôle qui dirige aujourd'hui nos vies et nous surveillent, sur ces lois liberticides qui ont largement réduit notre liberté d'expression et de mouvement, sur tout ce qui contribue à faire de notre pays une démocratie de façade.

Nous vous appelons à nous rejoindre nombreux, nombreuse ce samedi 16 mars 2024, à 14h, place de La Bourse à Bordeaux pour dire non aux violences d'État, non au racisme systémique, oui à la solidarité, oui au partage, oui au respect de nos particularités, oui à la préservation de nos biens communs !

A vos côtés depuis 2009,

Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33

Source : message reçu le 29 février 06h