jeudi 19 décembre 2024 à 18h

Le soulèvement du ghetto de Gaza - Rencontre/Discussion avec Adi Callai

Rendez-vous jeudi 19 décembre à 18h au Cafe Pompier, pour discuter avec Adi Callai, auteur de la vidéo « The Gaza ghetto uprising » et animateur de la chaîne youtube Rev&Reve.

Sa vidéo est visionable ici (en anglais sous-titrée français) : https://www.youtube.com/watch?v=Pt_1k7nSv1M

Egalement un entretien où il revient sur les principaux points de sa vidéo est trouvable ici : https://lundi.am/Le-Soulevement-du-ghetto-de-…

Les passages suivants sont extrait de ce texte.

"Nous, « israéliens », pensons à Gaza comme à un lieu qui regorge de violence, qui stocke la violence en quelque sorte. Elle retient les réfugiés, lesquels doivent nous haïr terriblement pour ce que nous leur avons fait. C'est également ainsi que les Américains considèrent les prisons, comme des lieux où la violence est stockée, où elle est contenue, retenue, pour que nous n'ayons pas à y penser. Mais en réalité, la prison produit de la violence, et celle-ci déborde de la prison pour s'infiltrer dans nos vies qui, à première vue, en étaient tenues éloignées. C'est pourquoi les questions morales sur la violence sont hors de propos."

"Je ne considère plus qu'il s'agit d'un conflit entre Arabes et Juifs, entre Israéliens et Palestiniens. J'ai abandonné cette dualité, cette simplification naïve du conflit. Je suis convaincu par la division du monde que proposent Ali Shariati et Frantz Fanon [entre un camp colonial et un camp de la libération]. Retour ligne automatique
Dans chacun des deux camps, on trouve des gens de toutes les religions, langues, races, ethnies, couleurs et classes. Dans ce conflit, par exemple, vous trouverez des gens de notre peuple [de notre peau] qui se tiennent grossièrement dans l'autre camp, et en même temps vous trouverez des Juifs qui se tiennent dans notre camp"

Bassel al-Araj, écrivain et militant palestinien

"La contre-insurrection repose sur une division des populations, l'isolement des insurgés, un contrôle de l'espace et, peut-être la donnée majeure de l'équation, sur la nomination d'un gouvernement qui travaillerait pour les « intérêts du gouvernement américain ».
La contre-insurrection ne s'encombre pas du bien-être des palestiniens. Elle cherche une manière plus sophistiquée et plus efficace d'accomplir les objectifs de l'État car, à long terme, la manière forte, la méthode brutale, avance-t-elle, plutôt que d'écraser la résistance risque de démultiplier ses forces. La contre-insurrection est peut-être encore plus génocidaire, si l'on tient compte des pertes humaines, de son incapacité à résoudre le conflit ou ses capacités à répondre aux besoins des gens (comme si tout le monde était humain)."

"J'emprunte le terme « meurtre rituel », une fois de plus, à ma propre histoire ancestrale. Ce terme fait spécifiquement référence au mensonge génocidaire selon lequel les Juifs utilisaient le sang d'enfants chrétiens pour fabriquer leur matsa (le pain azyme) pour Pessa'h (la Pâque juive), afin de justifier les pogroms et les pires atrocités. De la même manière, nous voyons des mensonges sur la décapitation d'enfants, le jet de bébés dans des fours, la nécrophilie, des histoires inventées et répétées au sujet de violences sexuelles, la circulation d'horribles photos datées de combattantes kurdes violées comme s'il s'agissait de femmes israéliennes, et ainsi de suite. Tout cela est apparu dès le premier jour et a été progressivement démenti, mais continue de refaire surface périodiquement."

Source : message reçu le 14 décembre 21h