mercredi 8 mars 2017 à 19h30

Manifestation non mixte - Contre les violences patriarcales

Réapproprions-nous la rue!

« Charmante ! », « Vous êtes seule(s) ? », « Vous n'avez pas peur ? » « Tu suces ? » , « Pour qui tu te prends, salope ! », «Enlève ton voile, on est en France ! » « Laquelle fait l'homme ? »,« C'est il ou elle ? », « Les gens comme toi ne devraient pas exister ! »

Peur du harcèlement, des agressions physiques et/ou verbales, de la dévalorisation de nos identités... combien adaptent leurs déplacements en fonction de ces craintes ?

La rue est un lieu d'imposition de normes, de contrôle des corps et des sexualités. L'espace public (tram-bus, parcs, bars, rues) soi-disant neutre, est recouvert de pubs de magazines, d'affiches, banalisant la culture du viol. Les agressions masculines sont cause de mort, d'invalidité, de handicaps pour les femmes du monde entier. La violence des hommes contre les filles, les femmes, les lesbiennes et les trans frappe tous les milieux sociaux, toutes les cultures, tous les pays et toutes les religions.

Nous voulons être libres de circuler de jour comme de nuit !

N'oublions pas que la plupart des violences que nous vivons ont lieu dans l'espace privé, à la maison, au travail… Et que nous en connaissons souvent les auteurs :

Aujourd'hui, 1 jeune femme sur 10 de moins de 20 ans déclare avoir été agressée sexuellement au cours de sa vie. 1 femme décède tous les 2,5 jours, victime de son conjoint ou ex-conjoint.

Rappelons qu'aujourd'hui il y a 20% d'écart de salaire dans le privé et que 80% des emplois à temps partiels sont toujours occupés par des femmes.

Depuis les attentats, la montée des actes racistes islamophobes touche particulièrement les femmes en raison de leur appartenance religieuse, réelle ou supposée.

Il faut que cela cesse !

Le 8 Mars, 19h30 place du parlement à Bordeaux

Marchons ensemble pour rendre publiques ces violences et les combattre !

Pourquoi la non-mixité?

La non mixité c'est se retrouver entre personnes d'un même groupe social auto défini ou imposé (les femmes, les personnes âgées, les riches...).

Bien sûr elle peut être subie, mais lorsqu'elle est choisie elle devient un outil de lutteS, c'est la non mixité politique. Cet outil a été / est utilisé par de nombreux groupes de personnes, que ce soit des noir.e.s luttant contre le racisme et pour leurs libertés, des personnes homosexuelles luttant contre l'hétéro-normativité, etc. Aujourd'hui, elle est aussi utilisée par des femmes et personnes trans, luttant contre le sexisme et le cis-hétéro-patriarcat.

La non mixité entre femmes, lesbiennes, et/ou personnes trans est très souvent attaquée, considérée comme «excluante», ou même «sexiste». Or, le but d'une pratique non mixte n'est pas d'exclure les hommes, mais de faire en sorte que les femmes se sentent incluses et légitimes dans les espaces traditionnellement réservés aux hommes. Parce que la rue est un espace où nous nous sentons mal à l'aise, particulièrement le soir, nous voulons nous la réapproprier et manifester ensemble sans avoir besoin d'un homme pour nous raccompagner !

CLEF et OCT

Source : message reçu le 3 mars 13h